lundi 30 avril 2012

FOCUS sur SPEC OPS THE LINE


Comment faire pour qu’un jeu de tir à la troisième personne puisse se démarquer et proposer quelque chose de différent et d’innovant ? Réponse avec Spec Ops The Line.


La première innovation de ce jeu est de proposer un contenu aux joueurs totalement différent des jeux de tir habituels. En effet vos ennemis ne seront ni des talibans terroristes, ni des aliens ni des communistes chinois, russes ou encore coréens, mais en réalité des soldats américains. Premier point positif donc pour le jeu qui sait nous attirer avec une histoire mature qui nous éloigne des combats « gentils contre méchants ». On pourrait même citer les nouvelles « Heart of Darkness » de Joseph Conrad dont s’est inspiré Coppola pour Apocalypse Now. On y retrouve en effet les descentes aux enfers en compagnie de soldats devenus complètement cinglés. Pour citer les créateurs même du jeu, l’ambition scénaristique du jeu vise à offrir un rendu plus proche d’un "Kubrick ou d'un Coppola au lieu de l'habituel Michael Bay".

La partie commence pourtant de manière bien banale. Le Capitaine Walker des Delta Force, que vous dirigez, est envoyé en mission de reconnaissance dans les ruines de la ville de Dubai qui a subi des tempêtes de sable qui ont totalement enfui la ville. Cette dernière est à l’abandon. En tant qu'envoyé officiel des forces armées américaines, votre mission sera de chercher des survivants au milieu de cette scène d'apocalypse, sachant qu'un ancien bataillon de l'U.S. Army s'était porté volontaire pour diriger l'évacuation de la zone avant de disparaître dans la pire tempête de sable de tous les temps. Pénétrer dans la ville, trouver (ou non) des survivants et appeler les renforts à la rescousse avant de rentrer au bercail ; une mission qui devrait a priori se dérouler sans accroc.


Le sable, la vraie innovation

C’est donc maintenant que l’on attend l’action et on ne va pas être déçu. Arrivés en ville, le groupe de trois soldats va s’apercevoir que leur hélico de transport se fait attaquer par des insurgés. Une scène de gunfight au minigun s’engage alors contre les ennemis à travers les immeubles avant que le vrai ennemi entre en scène : le sable. Ennemi ou ami ? Nous parlions d’innovation et bien en voilà une plutôt réussie. En effet le sable aura un rôle important tout au long de la campagne car nous pourrons l’exploiter à notre avantage en y lançant des grenades pour aveugler nos ennemis ou encore en causant une avalanche et détruisant des éléments du décor. Il faudra tout de même rester vigilant car les tempêtes de sable désactivent l’identification des cibles et cela nous amènera donc à du friendly fire, le sable réduira aussi notre vision et pourra faire trembler notre viseur.
De manière générale, le jeu offre un gameplay efficace et satisfaisant selon nos confrères de jeuxvideo que je cite : « La balistique nous a paru tout à fait satisfaisante et le jeu nous récompense même de nos headshots avec quelques courtes secondes de bullet time, pour nous permettre de mieux aligner le tir suivant. »




Autre élément agréable, la gestion des munitions est qui tout à fait crédible, avec des soldats du Delta Force qui ne se trimballent pas avec suffisamment de chargeurs pour conquérir tout le pays. Le joueur est immédiatement invité à économiser les balles, minimiser le sacrosaint full auto, exploiter son arme secondaire et à ramasser la pétoire du dernier ennemi éliminé sans regret.



Les affects psychologiques


Nous nous devons aussi de mettre en avant les effets psychologiques que subissent les personnages principaux. En effet la descente aux enfers aura comme effet sur eux de leur saper le moral. Vous verrez qu’au début du jeu les ordres seront donnés de façon bien professionnelle et qu’au fil du jeu les ordres seront carrément donnés en hurlant à droite à gauche. Mais cette dégradation ne se retranscrit pas seulement sur le moral des joueurs mais aussi sur leur physique qui se modifiera tout au long du jeu, via les cut-scenes par exemple.
Le jeu se démarque aussi par sa bande-son plutôt prometteuse, de nombreux haut-parleurs ont été installés dans Dubaï pour permettre aux soldats américains d’écouter leur bon vieux rock, et non pour nous déplaire.
Côté décor, on est agréablement surpris par la diversité et le développeur nous met en appétit avec des scènes dans le désert, des visites dans les bâtiments de la ville (hôtels de luxe et compagnie), dans les bidonvilles improvisés, les marchés, et j’en passe ! Le plus c’est que chacune de ces zones nous permet de passer à autre chose et nous fixe des objectifs et des enjeux moraux de plus en plus fous.


Pas bien original dans son gameplay et pas forcément toujours très beau, Spec Ops : The Line semble tout de même oser dans un milieu ou l'originalité est synonyme d'énorme risque. En espérant que ce soit payant lorsque le jeu arrivera sur le marché d’ici juin !




Signé VRE

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