Comment faire pour qu’un jeu de tir à la troisième personne puisse
se démarquer et proposer quelque chose de différent et d’innovant ?
Réponse avec Spec Ops The Line.
La première innovation de ce jeu est de proposer un contenu
aux joueurs totalement différent des jeux de tir habituels. En effet vos
ennemis ne seront ni des talibans terroristes, ni des aliens ni des communistes
chinois, russes ou encore coréens, mais en réalité des soldats américains.
Premier point positif donc pour le jeu qui sait nous attirer avec une histoire
mature qui nous éloigne des combats « gentils contre méchants ». On
pourrait même citer les nouvelles « Heart of Darkness » de Joseph
Conrad dont s’est inspiré Coppola pour Apocalypse Now. On y retrouve en effet les
descentes aux enfers en compagnie de soldats devenus complètement cinglés. Pour
citer les créateurs même du jeu, l’ambition scénaristique du jeu vise à offrir
un rendu plus proche d’un "Kubrick ou d'un Coppola au lieu de
l'habituel Michael Bay".
La partie commence pourtant de manière bien banale. Le
Capitaine Walker des Delta Force, que vous dirigez, est envoyé en mission de
reconnaissance dans les ruines de la ville de Dubai qui a subi des tempêtes de
sable qui ont totalement enfui la ville. Cette dernière est à l’abandon. En
tant qu'envoyé officiel des forces armées américaines, votre mission sera de
chercher des survivants au milieu de cette scène d'apocalypse, sachant qu'un
ancien bataillon de l'U.S. Army s'était porté volontaire pour diriger
l'évacuation de la zone avant de disparaître dans la pire tempête de sable de
tous les temps. Pénétrer dans la ville, trouver (ou non) des survivants et
appeler les renforts à la rescousse avant de rentrer au bercail ; une mission
qui devrait a priori se dérouler sans accroc.
Le sable, la vraie innovation
Le sable, la vraie innovation
C’est donc
maintenant que l’on attend l’action et on ne va pas être déçu. Arrivés en
ville, le groupe de trois soldats va s’apercevoir que leur hélico de transport
se fait attaquer par des insurgés. Une scène de gunfight au minigun s’engage
alors contre les ennemis à travers les immeubles avant que le vrai ennemi entre
en scène : le sable. Ennemi ou ami ? Nous parlions d’innovation et
bien en voilà une plutôt réussie. En effet le sable aura un rôle important tout
au long de la campagne car nous pourrons l’exploiter à notre avantage en y
lançant des grenades pour aveugler nos ennemis ou encore en causant une
avalanche et détruisant des éléments du décor. Il faudra tout de même rester
vigilant car les tempêtes de sable désactivent l’identification des cibles et
cela nous amènera donc à du friendly fire, le sable réduira aussi notre vision et
pourra faire trembler notre viseur.
De manière
générale, le jeu offre un gameplay efficace et satisfaisant selon nos confrères
de jeuxvideo que je cite :
« La balistique nous a paru tout à fait satisfaisante et le jeu nous récompense
même de nos headshots
avec quelques courtes secondes de bullet
time, pour nous permettre de mieux aligner le tir suivant. »
Autre élément agréable, la gestion des munitions est qui tout à fait crédible, avec des soldats du Delta Force qui ne se trimballent pas avec suffisamment de chargeurs pour conquérir tout le pays. Le joueur est immédiatement invité à économiser les balles, minimiser le sacrosaint full auto, exploiter son arme secondaire et à ramasser la pétoire du dernier ennemi éliminé sans regret.
Autre élément agréable, la gestion des munitions est qui tout à fait crédible, avec des soldats du Delta Force qui ne se trimballent pas avec suffisamment de chargeurs pour conquérir tout le pays. Le joueur est immédiatement invité à économiser les balles, minimiser le sacrosaint full auto, exploiter son arme secondaire et à ramasser la pétoire du dernier ennemi éliminé sans regret.
Les affects psychologiques
Nous nous devons aussi de mettre en avant les effets psychologiques que subissent les personnages principaux. En effet la descente aux enfers aura comme effet sur eux de leur saper le moral. Vous verrez qu’au début du jeu les ordres seront donnés de façon bien professionnelle et qu’au fil du jeu les ordres seront carrément donnés en hurlant à droite à gauche. Mais cette dégradation ne se retranscrit pas seulement sur le moral des joueurs mais aussi sur leur physique qui se modifiera tout au long du jeu, via les cut-scenes par exemple.
Le jeu se démarque aussi par sa bande-son plutôt
prometteuse, de nombreux haut-parleurs ont été installés dans Dubaï pour
permettre aux soldats américains d’écouter leur bon vieux rock, et non pour
nous déplaire.
Côté décor, on est agréablement surpris par la diversité et
le développeur nous met en appétit avec des scènes dans le désert, des visites
dans les bâtiments de la ville (hôtels de luxe et compagnie), dans les
bidonvilles improvisés, les marchés, et j’en passe ! Le plus c’est que
chacune de ces zones nous permet de passer à autre chose et nous fixe des
objectifs et des enjeux moraux de plus en plus fous.
Pas bien original dans son gameplay et pas forcément toujours très beau, Spec Ops : The Line semble tout de même oser dans un milieu ou l'originalité est synonyme d'énorme risque. En espérant que ce soit payant lorsque le jeu arrivera sur le marché d’ici juin !
Signé VRE
Pas bien original dans son gameplay et pas forcément toujours très beau, Spec Ops : The Line semble tout de même oser dans un milieu ou l'originalité est synonyme d'énorme risque. En espérant que ce soit payant lorsque le jeu arrivera sur le marché d’ici juin !
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